Contenu du cours
4. DES PHILOSOPHES
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5. L’HISTOIRE DE L’ART
Quelques œuvres et explications en guise d'introduction à l'histoire de l'art. Pour ceux que cela intéresse la lecture de l'Histoire de l'art de Ernst Gombrich est très chaudement recommandée ! C'est d'ailleurs sur ce livre que je me suis en grande partie appuyé pour faire cette petite introduction. Mentionnons aussi les excellents petits livres de Daniel Arasse, qui nous font découvrir mille petits détails que nous n'aurions jamais soupçonnés dans des tableaux pourtant très connus.
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Philosophie BAC
À propos de la leçon

Après les Egyptiens se produit le « miracle grec » : des progrès considérables sont accomplis dans le domaine des arts. L’art grec, c’est d’abord le Parthénon d’Iktinos, avec sa belle sobriété dorique :

Les colonnes sont très légèrements enflées au premier tiers pour leur donner une allure plus élancée. Selon Schopenhauer, l’architecture est belle parce qu’elle exprime l’opposition entre les forces, notamment entre la pesanteur du linteau et la résistance de la colonne. C’est pourquoi, selon lui, l’architecture grecque est plus réussie que l’architecture gothique. Bref, en gros le temple grec est beau parce qu’on sent que les grosses caillasses là-haut pèsent des tonnes et risquent de nous tomber dessus.

Pour Heidegger, le temple grec exprime un « monde », c’est-à-dire un ensemble de valeurs (religieuses notamment) et l’idée de la place de l’homme dans la nature…
Il est intéressant de voir comment les Grecs ont évolué à partir de l’art égyptien, dont ils s’inspirent. Leur première découverte, qui fut un progrès considérable, est l’invention du raccourci, pratique qui consiste à ne pas tout représenter :

Sur ce vase on ne voit pas les deux épaules des joueurs, contrairement à ce qui aurait été le cas sur une représentation égyptienne. Toutefois remarquez les yeux : l’influence égyptienne se fait encore sentir.

Autre exemple :

L’avant-bras droit de ce guerrier et son pied gauche constituent des exemples frappants de raccourcis.
Autre innovation : l’art de sculpter des corps que l’on devine sous les plis des tissus, par exemple sur ce bas-relief :

On remarque aussi la grande harmonie des formes sur cette sculpture : l’espace découpé par les bras des jeunes femmes, avec le bijou mis en valeur par sa position centrale.
Voici un bas-relief malheureusement assez abîmé, mais qui malgré cela nous révèle de manière éclatante la maîtrise des Grecs pour produire l’illusion de la vérité :

Les romains ont ensuite poursuivi le développement artistique initié par les Grecs. Ces sculptures représentent la divinité, l’idéal. D’abord très abstrait, très formel, cet art se fait de plus en plus concret et réaliste.

Le Discobole

La sculpture ci-dessous représente Laocoon, un prêtre de Troie qui pressentait que le cheval laissé par les Grecs était un piège. Pour le faire taire, la déesse Minerve, alliée des Grecs, envoya deux serpents de mer qui le dévorèrent, lui et ses deux fils.

Laocoon

Le Greco a représenté cette scène en peinture au début du XVIIe siècle.

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